La guerre n’a pas un visage de femme
La guerre n’a pas un visage de femme

La guerre n’a pas un visage de femme

Une fois n’est pas coutume, je suis allée assister à la première d’une pièce qui n’était pas humoristique, sur un sujet grave. La raison? Le thème que j’ai trouvé osé en cette période et le lieu, un nouveau théâtre à découvrir, facilement accessible en transports en commun. Me voilà donc partie pour assister à La guerre n’a pas un visage de femme!

L’histoire de La guerre n’a pas un visage de femme

A la base, La guerre n’a pas un visage de femme est un roman de Svetlana Alexievitch (une prix Nobel de littérature quand même!)

La pièce raconte le passé de 5 femmes qui ont vécu la seconde guerre mondiale au sortir de leur adolescence et ont décidé de s’engager pour défendre la Patrie. Pilote, chef de bataillon, infirmière… elles en ont exercé des métiers! Et pourtant, on se souvient souvent de la guerre comme une affaire d’hommes, les femmes restant à l’arrière. Pourtant, elles ont été nombreuses à prendre part aux combats et à donner leur vie pour leur pays. On plonge en plein dans l’horreur des combats, dans les différents corps de métiers où elles ont exercé, dans la difficulté d’être une femme dans l’armée russe à cette époque, les préjugés, certains problèmes typiquement féminins… et on a du mal à imaginer que les histoires qui nous sont racontées ont été vécues par des jeunes femmes d’à peine 18 ans à qui l’enfance a été arrachée d’un coup!

Pourquoi il faut aller voir cette pièce?

Tout simplement parce qu’elle est bouleversante! Il y a à la fois une plongée au cœur de l’histoire et un regard presque naïf sur les événements (dû à l’âge des protagonistes).

En voyant les maisons des Allemands à la fin de la guerre: « S’ils vivaient si bien, pourquoi venir nous faire la guerre? »

On est dans une épopée où l’on suit les protagonistes une à une tout au long de la guerre. Comme les familles restée à l’arrière sont détachées de la guerre, elles sont détachées de la réalité hors guerre.

Une cheffe de bataillon en permission, à la vendeuse: « Vous avez des bonbons?  Elle m’a regardée comme si j’étais une malade mentale. Je ne comprenais pas ce que c’était que le blocus » C’était l’époque des tickets de rationnement. Les gens lui ont donné des tickets pour les bonbons.

On est à la fois touché par certains personnages,  mais aussi emporté par leur enthousiasme; à la fin, on est suspendu à leur moindre mot.

Informations pratiques

La pièce a été traduite du russe, puis adaptée par Marion Bierry pour la Compagnie Les Orphelins.

Avec Cécilia Hornus, Sophie de Larochefoucauld, Sandrine Molaro, Emmanuelle Rozès et Valérie Vogt.

Durée: 1h30

Le spectacle part en tournée:

Touchante et exaltante, cette pièce met en lumière des héroïnes dont on ne parle jamais mais qui ont vécu la guerre tout comme leurs partenaires masculins. Magnifiquement interprétée, le texte a une certaine dimension poétique et nous accroche jusqu’au bout bien que l’on connaisse le dénouement. Merci à Dominique Lhotte pour cette découverte. Le public ne s’y est pas trompé: salle comble dès la première!

 

4 commentaires

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